Le monde est complexe, il requiert la rencontre.
Soulagement de voir enfin une diversité de personnes avec qui j'ai pu travailler sur différents sujets et partager un engagement de territoire se tendre la main.
Satisfaction de voir enfin s'allumer les visages des sympathisant.e.s de gauche, "sans vision, le peuple meurt" disait Roosevelt.
Bien sûr cette union ne maquillera par nos singularités et nos difficultés passées, nos histoires politiques persistent et le débat continuera, peut-être en acceptant une culture du compromis plutôt que de se laisser tenter par le choix hermétique du silo et du mythe du sauveur. Sortons de ça.
Bien sûr il y a eu de bonnes candidatures déçues, notamment à Nantes et à Rennes.
Mais l'urgence nous oblige et notamment la plus centrale, l'écologie, celle dont dépend tout le reste. Je suis né en 1988, premier rapport du GIEC, et ma génération sait où se trouve ses priorités. Plus de leçons à recevoir là-dessus.
Je resterai un fervent partisan d'une République décentralisée, pour donner un maximum de capacité d'action et d'autonomie aux collectivités, au plus proche des gens et des transitions par bassins de vie. Que la politique puisse s'adosser aux mouvements citoyens sur les territoires, j'y crois encore.
Je suis convaincu qu'une grosse partie du boulot d'élu.e devra consister à anticiper et préparer du mieux possible les habitant.e.s et territoires aux pressions écologiques en cours. L'accélération des déséquilibres écologiques majoritairement liée à l'activité des humains les plus riches ne doit pas être payée par les plus fragiles, mais bien aménagée grâce à une répartition exemplaire des richesses de ce pays. Ne pas se rassembler autour de cette éthique du siècle, ce serait l'échec de la gauche.
Si nous aimons les territoires, nous devons faire corps autour d'une valeur centrale : chaque politique devra être pensée à partir des habitant.e.s et des milieux naturels les plus fragiles. Cela ne pourra se faire qu'en rupture assumée avec les idéologies ultra-libérales et primo-technicistes qui ont tué l'espoir, rabougri nos ressources naturelles, nos services publics, nos communs, notre capacité à faire par nous-mêmes.
Le gout du sensible sera d'autant mieux défendu que nous aurons la conviction qu'il est possible de faire quelque chose ensemble.
Déni, cynisme, individualisme : les énergies de l'immobilisme et du replis sur soi se sont installées dans le pays, il fallait essayer d'apporter du mouvement. Si la conscience est bien là que ces accords découlent d'un rapport de force, ils répondent aussi à une véritable envie de fond des électeurs et électrices. Ces deux raisons valent à elles seules un soutien aux femmes et aux hommes du territoire qui porteront cette espérance.
A commencer par la ruralité dont dépend nos grandes villes, ses ressources naturelles à protéger, ses mobilités à repenser, ses services publics à fortifier. Jean-Claude Raux 2022 qui regroupe un collectif de maires en transition saura porter ces valeurs à l'AN. Merci à La ferme des 7 chemins pour leur accueil.
En juin, il faut que ces candidat.e.s de mouvement gagnent !
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