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L’État indemnise des victimes des effets délétères des pesticides, mais il envisage d’autoriser à nouveau l’usage de substances dont la nocivité a été démontrée

  • Photo du rédacteur: Chloé Giradot-Moitié
    Chloé Giradot-Moitié
  • 16 juin
  • 2 min de lecture

Tribune - Le Monde le 16 juin 2025


Un collectif de médecins, de chercheurs et de professionnels impliqués dans le traitement et la prévention des malformations du visage demande, dans une tribune au « Monde », de ne pas voter la loi dite « Duplomb », qui prévoit la réintroduction, en France, de certains pesticides interdits.


Face aux risques que font courir les pesticides et autres substances toxiques pour la santé des enfants à naître, la prévention reste, selon nous, la seule voie raisonnable. Elle passe par une meilleure information des femmes et des hommes en âge de procréer, en particulier sur les risques (alcool, tabac, médicaments, etc.) liés à la période préconceptionnelle et aux premiers mois de grossesse. A cet égard, nous nous investissons dans l’information de la population, et dans la création de consultations de prévention et à visée d’indemnisation. Cependant, chaque individu dispose d’un contrôle limité sur son environnement. En effet, l’eau que nous buvons, les aliments que nous ingérons et l’air que nous respirons peuvent être largement contaminés par des polluants dont nous ignorons la présence. Nous rappelons qu’une prévention efficace passe avant tout par la suppression de ces risques portée par une action politique cohérente et volontariste.

                               

 

Signataires : Sylvain Chamot, médecin du travail, CHU d’Amiens ; Cécile Chevrier, directrice de recherche à l’Institut de recherche en santé, environnement et travail (Inserm, université de Rennes) ; Pierre Corre, chirurgien maxillo-facial, CHU de Nantes ; Mickaël Derangeon, maître de conférences, Institut du thorax (Inserm, université de Nantes) ; Chloé Girardot-Moitié, vice-présidente Ressources, milieux naturels, biodiversité et action foncière du département de la Loire-Atlantique ; Bertrand Isidor, médecin généticien, CHU de Nantes ; Jean-Noël Jouzel, chargé de recherche CNRS, Centre de sociologie des organisations à Sciences Po ; Giovanni Prete, maître de conférences en sociologie, université Paris-XIII ; Stéphanie Tellier, sage-femme, service de gynécologie médicale et obstétrique, CHU de Nantes ; Dominique Tripodi, médecin du travail, CHU de Nantes.



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