Lundi 17 octobre, Rémy Orhon, vice-président en charge du tourisme a présenté un schéma départemental qui intègre les priorités des écologistes
Louise Pahun a défendu le droit aux vacances pour toutes et tous et la nécessaire adaptation des acteurs du tourisme aux nouveaux défis climatiques.
M. le président, M. le vice-président, chers collègues,
Merci Rémy pour la présentation de ce schéma départemental du tourisme et des loisirs responsables pour la période 2023-2028.
C’est un schéma qui est riche d’orientations ambitieuses et nécessaires pour :
Les acteurs et les actrices du tourisme en LA
Les habitants et habitantes
Et bien sûr, les touristes eux-mêmes.
L’un des axes structurants de ce schéma est de rendre le tourisme accessible à toutes et tous. En effet, le droit aux vacances est un acquis social majeur, consubstantiel au droit du travail qu’il est nécessaire de défendre.
Autrefois, le tourisme était réservé aux populations privilégiées. C’était même le loisir des jeunes aristocrates qui accomplissaient à la fin du XIXe siècle leur « tour » dans les pays européens. Le mot tourisme est né de là.
Fort heureusement, après la seconde guerre mondiale, le tourisme est devenu accessible à un plus grand nombre de personnes. Mais aujourd’hui, il faut alerter car le tourisme semble redevenir, l’apanage, le privilège d’une petite part de la population : celles des plus aisés. En France, 4 personnes sur 10 ne partent pas en vacances et il est certain que même en Loire Atlantique, certains habitants n’ont jamais vu la mer, l’océan, et qu’ils méconnaissent même sa proximité géographique : trop cher le billet de train, trop cher la nuitée dans le AirBnb, trop chère la restauration...
Alors le Département, garant des solidarités comme le rappelle ce schéma, doit veiller à « aller vers » ce public qui ne part plus en vacances. Il doit veiller à être un acteur moteur pour rouvrir le tourisme aux populations les moins aisées : en favorisant l’égalité face au départ en vacances, en proposant des tarifs sociaux et solidaires à l’entrée des bases de loisirs, des lieux culturels, en encourageant le retour des campings municipaux, l’aménagement de centres de vacances pour les enfants et les adolescents, les voyages scolaires ou bien les vacances familiales.
Notre collectivité doit aussi militer pour une mobilité touristique décarbonée en faisant la promotion des transports en commun ou des pistes cyclables et nous sommes chanceux car il y en a de très belles qui traversent notre territoire : la Velodyssée ou bien la Loire à Vélo.
Car l’autre axe structurant de ce schéma est bien entendu l’effort qui doit être fait en matière de protection de l’environnement.
Non maitrisé, non réglementé, le tourisme fragilise les équilibres écologiques des territoires. Là encore, notre collectivité doit impulser la transition écologique.
Il nous faut sensibiliser la communauté du tourisme et les touristes eux mêmes pour préserver nos ressources naturelles, réduire les émissions de GES du secteur, réduire la pression exercée sur la ressource en eau, réduire les consommations énergétiques ainsi que la production des déchets. La relocalisation du tourisme doit œuvrer en ce sens et peut permettre l’émergence de nouveau partenariat avec les activités économiques locales, agricoles notamment.
Pour conclure, nous retenons que ce schéma défend le plaisir du voyage, cette formidable occasion d’échanges et de rencontres, tout en portant l’exigence de ne pas augmenter la pression sur les ressources naturelles et les écosystèmes.
Là où nous passons, ne laissons que l’empreinte de nos pas et dans nos souvenirs, l’empreinte de la joie du voyage.
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