Le 26 mai dernier nous avons pu constater le manque de moyens financiers et humains du secteur du bien vieillir lors de notre visite à l’EHPAD du Dauphin de Loireauxence. Laurent Dubost tenait à saluer le travail réalisé par Lylian Jean et ses équipes pour répondre aux enjeux auxquels ce secteur est confronté.
Nous saluons le travail réalisé par l’ensemble des services et la qualité de ce nouveau schéma sous la Direction de Lyliane Jean, Il répond à de nombreux enjeux auxquels le Département doit faire face :
Faire face à une forte augmentation démographique, cela a été rappelé, d’ici 2030, la Loire-Atlantique connaîtra une croissance sans précédent du nombre de personnes âgées, et tout particulièrement des personnes de plus de 75 ans dont le nombre progressera de 34 % (40000)
Faire face à un Etat absent et à tout le moins trop peu engagé et trop lent dans la définition de sa politique du Grand Age (mais nous sommes habitués, c’est pareil pour le climat, le logement, ….( Le rapport Libault ( 2019, plus de 400000 contributions), rend bien compte de cette réalité et préconisait 175 propositions et 21 recommandations : mise en place d’un service public territorial de l’autonomie dans tous les départements, renforcement des effectifs et de leur formation, augmentation des moyens, concertation entre les partenaires en sont les principaux axes)....De grandes déclarations et peu d’actions sauf si elles favorisent à terme quelques lobbies financiers.
Faire face avec des moyens financiers contraints puisque nous ne sommes plus vraiment maitres de nos recettes et que les perspectives de DMTO sont peu favorables
Le 26 mai dernier, avec mes collègues élus écologistes, nous sommes allés à la rencontre de l’EHPAD du Dauphin, à Loireauxence. Dans cet Ehpad de petite taille (51 résidents) comme dans de nombreux autres, les personnels ne sont pas en nombre suffisant pour offrir aux résidents un accompagnement de qualité, notamment au plan médical et cela crée un mal être des personnels. On mesure bien les difficultés de recrutement liées à des conditions de travail difficiles et une rémunération insuffisante. Les efforts du département, au-delà du Schéma pour améliorer l’attractivité des métiers du care nous rendent fiers d’appartenir à cette majorité qui assume ses responsabilités vis-à-vis des services à offrir aux plus vulnérables.
Les enjeux de santé, mais aussi de bien être (une petite pensée pour nos seniors qui souffrent de la chaleur excessive depuis le début du mois de juin, là aussi le dérèglement climatique n’est pas sans conséquences concrètes…) ...il faut parler “des enjeux de santé, de bien être mais aussi de lien social et de citoyenneté qui sont essentiels afin de garantir une place digne à nos aînés au sein de notre société
Nous notons avec satisfaction, les 1500 nouvelles solutions d’habitat, les 3000 accompagnants supplémentaires, les 5000 rénovations et adaptations de logements, et les 13 millions€ investis dans les résidences autonomies et les EHPAD, ce sont des gages chiffrés d’une véritable volonté d’action.
On peut aussi apprécier la volonté de tester des solutions innovantes, sociales, solidaires et teintées de sobriété qui proposent des prises en charge intermédiaires entre le domicile privé et l’Ehpad, pour répondre au mieux à la demande des personnes concernées. (nos soutiens Cœur de bourg réorientés ?)
À Orvault se développe le projet Hacoopa largement soutenu par le CD44. Hacoopa ( COOP , ESS) c’est une petite unité de 13 studios destinés à des personnes encore autonomes, avec des services limités (ex la restauration n’est pas collective mais peut être assurer collectivement !). En fait le recrutement des occupants n’est pas aussi simple qu’imaginé car il vise un public particulier, encore autonome mais en recherche de lien social (Mais “pourquoi quitter mon domicile si je suis encore autonome, je préfère attendre ! Sauf que à force d’attendre on peut perdre quelques facultés et devoir en définitive entrer dans un EPHAD classique ( âge moyen 85 ans). Ce qui se révèle beaucoup plus traumatisant ! L'équilibre entre promotion du maintien à domicile et soutiens aux solutions collectives, doit être apprécié avec finesse, nous devons être attentifs et agiles pour coller aux évolutions sociétales et à la diversité des situations.
En conclusion, le Groupe Ecologiste soutient ce schéma car il est gage d’humanité, de qualité de nos services publics, de primauté de la personne, et de citoyenneté, quatre piliers essentiels à une politique du droit à la dignité tout au long de sa vie
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