L'abandon du projet d'extension de Lafarge est une bonne nouvelle. Cependant, les projets des entreprises GSM à Saint-Colomban et Pigeon à Guémené-Penfao existent toujours.
Le 15 janvier dernier nous apprenions que le projet d’extension de la carrière Lafarge à Saint-Colomban venait d’être abandonné. Cette victoire ne doit pas faire oublier que ce projet d’extension est également envisagé par l’entreprise GSM. Nous devons rester vigilants quant à l’évolution de ce dernier et toujours garder un œil sur Lafarge qui pourrait bien réactiver le sien un jour.
Pour rappel, ces deux sablières représentent une production totale de 800 000 tonnes par an : Lafarge possédant 49 hectares et GSM 65 hectares. Aujourd’hui, GSM espère toujours obtenir son agrandissement de 40 hectares et l’enquête publique doit maintenant être réalisée en 2024. En juin 2023 en session, Louise Pahun (vice-présidente au Département) rappelait que les zones visées par ces projets étaient classées Zones Agricoles pérennes au schéma de cohérence territoriale jusqu’en septembre 2022. Ce sont donc des zones fragiles qu'il faut protéger et non endommager.
Les mobilisations du 11 juin 2023 ont prouvé l’exaspération des citoyens et citoyennes face à des projets non essentiels qui mettent en péril l’environnement mais aussi la santé. Chloé Giradot-Moitié, vice-présidente au Département et co-président du groupe écologiste, exprimait d’ailleurs sa compréhension quant aux actions de désespoir des manifestants « Nous déplorons que de plus en plus de citoyens se projettent dans ce type d’action car elles naissent du désespoir. Et ce désespoir nous le comprenons ! ».
Les carrières menacent l’eau tant sur sa quantité que sur sa qualité et donc la santé des consommateurs. La biodiversité n’est pas épargnée non plus. Il est important que les industriels du BTP et les maraîchers prennent en compte ces problèmes pourtant déterminants alors même que l’écologie est un enjeu majeur aujourd’hui. Il est urgent de développer des alternatives à l’utilisation du sable dans la construction.
Par ailleurs, la question de la réouverture de la carrière de Tahun reste également une préoccupation importante. L’eau est un enjeu essentiel et une ressource trop fragile en Loire-Atlantique pour permettre de nouveau l’exploitation d’une carrière alors même que la biodiversité y a repris son droit. Jean-Claude Raux, député de la 6ème circonscription de Loire-Atlantique, exprimait son inquiétude face à cette possible réouverture : « Seulement un 1 % de la masse d’eau est de bonne qualité en Loire-Atlantique. Quels impacts auront les activités dans la carrière sur la nappe phréatique et l’eau ?, interroge-t-il. Cela me désespère, car une fois que le mal sera fait à cet endroit, on ne pourra pas réagir. »
Les élu·es écologistes du Département se réjouissent de l’annonce concernant Lafarge. Nous restons mobilisé·es pour suivre l’évolution du projet de GSM à Saint-Colomban et de l’entreprise Pigeon à propos de la carrière du Tahun à Guémené-Penfao qui doivent se stopper.
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