Laurent Dubost déplore le manque de moyens alloués aux collectivités à qui on demande toujours plus mais auxquelles on alloue toujours moins de moyens. Nos pouvoirs publics décentralisés doivent être mieux dotés pour répondre aux besoins de nos citoyennes et citoyens et assurer une transition écologique nécessaire. En ce sens, faisons de la Département de Loire-Atlantique un territoire exemplaire
Monsieur le Président, Cher.es collègues
Nombre d’entre nous, dans nos conseils municipaux ou communautaires, prenons connaissance des comptes définitifs de 2022 et finalisons nos choix de programmation budgétaire pour 2023.
Fondamentalement, un budget et ses décisions modificatives constituent l’affichage le plus concret des choix politiques, ce n’est pas un simple acte de gestion
Que ce soit dans nos communes ou au Département, nos dépenses de fonctionnement progressent rapidement (charges de personnels, matériaux, énergies, alimentation de nos cantines....) , nos recettes de fonctionnement ne suivent pas (DGF, compensation diverses et DMTO) et conduisent à une diminution de notre épargne brute.
Je ne reviens pas sur les injonctions contradictoires permanentes de l’Etat qui alourdit les charges des collectivités et réduit dans le même temps leur autonomie financière, nous sommes en phase sur ce constat.
Eu égard à l’importance des DMTO dans les recettes départementales, le ralentissement des transactions et des mises en chantier sont du strict point de vue financier une mauvaise nouvelle (une baisse de 10% des DMTO occasionnerait une perte de recettes de 40 M€)
Fruits d’une politique gouvernementale libérale, aux ordres des lobbies. Les urgences sociales se multiplient et comme c'est notre mission fondamentale d’y répondre. Il va vite devenir évident que notre équilibre budgétaire passera par l’ajustement de notre politique de soutien aux investissements.
Au moment,
Où le 6ème rapport du GIEC confirme la nécessité d’une action résolue contre le dérèglement climatique et pour l’adaptation de nos territoires,
Où les craintes d’un été difficile au plan hydrique renforcent la nécessite d’une protection de nos zones humides et de nos captages, d’un partage plus équilibré de la ressource Où, après les grands groupes pétroliers, ce sont les géants de l’agrobusiness qui voient leurs résultats exploser, au détriment de la capacité de chacun de bien se nourrir, il est impératif que le CD44 soit aux cotés des collectivités pour mener au bénéfice de nos habitants cette transition écologique qu’il faut en tout état de cause “plutôt conduire que subir”.
En respectant la capacité de choix des communes et EPCI, tout comme pour nos propres investissements , soyons fermes, cohérents et visionnaires sur l’analyse des dossiers à financer :
occasionneront ils un impact environnemental ou climatique supplémentaire?
respectent ils la biodiversité et les ZH?
sont ils dans la trajectoire du ZAN ? favorisent ils l’équilibre des territoires et les circuits courts?
ont il fait l’objet d’une vraie concertation pour favoriser leur appropriation locale ?
Les plus petites collectivités ont elles été suffisamment accompagnées ?
Les urgences sociales et écologiques méritent mieux que des paroles, il faut des actes forts y compris budgétaires. La période de sobriété financière qui se profile peut aussi nous offrir l’opportunité d’une meilleure appréciation de nos priorités d’actions qu’elles soient sociales ou écologiques.
Soyons innovants, courageux, prenons le risque de faire de la Loire Atlantique , le territoire d’une transition écologique et sociale exemplaire et partagée
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